Jocelyne Laurent
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Serge Heughebært possède le sens de l’à-propos et de la mise en scène. Comme dans ses romans. Par une chaude matinée d’été, l’écrivain se présente tout de blanc vêtu (chemise cubaine et pantalon à l’avenant), un panama crème vissé sur sa tête. «Traces», paru récemment à L’Age d’Homme, emmène le lecteur des rivages de la Suisse à l’île de Cuba, en passant par l’Espagne, Vienne et Paris. Et mêle des ambiances, des paysages et une culture européenne familière à «l’exotisme» et le foisonnement de la civilisation cubaine. En parfaite résonance avec notre époque multiculturelle. «J’ai souhaité créer des confrontations entre des mondes très différents et voir comment ils pouvaient se côtoyer», explique l’auteur.
«Le temps efface les souvenirs, érode le désir, mais laisse des traces. Des cicatrices», écrit-il. Le roman dépeint ainsi le destin d’une famille sur quatre générations, traversée par la violence des situations et des...