David Brun-Lambert
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«Résistance»: tout le propos d’Asian Dub Foundation (ADB) se concentre là. Pour le reste? Croisons toutes les influences musicales possibles, ne tenons pas en place, haranguons, dénonçons et envoyons du bois. Depuis 1993, le collectif décliné entre groupe explosif, sound system imprévisible, projet éducatif et social innovant n’en fait qu’à sa tête, survivant fièrement aux modes et aux stratégies du music business. Joie! Leur «dub-drum’n’bass-bhangra-rap-rock» pyromane fait halte à l’Usine à gaz, mercredi prochain.
Rage dehors
Pour mémoire, 1993, c’était quoi au juste? L’avènement de Rage against the Machine, les Red Hot Chili Peppers juchés sur le toit du monde, les Californiens de Fishbone ou Living Colour en embuscade ou, en Grande-Bretagne, l’explosion de la scène «jungle». Ainsi «fusion» était le maître mot au début des nineties, voyant partout hip-hop et rock se caramboler, quand la club music se réinventait à coups de rythmiques déstructurées. ADB surgissait...