daniel bujard
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Il est comme ça, Michel Testaz. Généreux et passionné, au point de se lever au beau milieu de la nuit pour dessiner une pièce mécanique, celle qui va lui faire gagner la course! La course, oui, mais pas n’importe laquelle, celle des caisses à savon, ces petits bolides sans moteur, fabriqués de bric et de broc qui dévalent à toute berzingue dans les épreuves d’un championnat suisse tout ce qu’il y a de plus sérieux. C’est qu’à 76 ans, Michel Testaz est passé maître dans l’art de la vitesse.
Mécanicien de profession, le septuagénaire est arrivé naturellement à la discipline. «J’ai commencé il y a 36 ans. Un boucher de Renens, un dénommé Ogay, avait organisé une course de caisses à savon. J’y suis allé et j’ai immédiatement attrapé le virus. Depuis, il ne m’a plus jamais quitté», confie, avec des étoiles dans les yeux, ce grand-père...