Longtemps l’administration Trump aura fait planer le spectre de la rétractation pure et simple de l’accord de libre-échange nord-américain (Aléna). Finalement, c’est la voie des négociations qui a été privilégiée. Les représentants des signataires, le Canada, les Etats-Unis et le Mexique, se réuniront dans la capitale américaine de demain à dimanche pour un premier round de discussions. Les débats promettent d’être houleux.
L’Aléna est une vaste zone de libre-échange qui réunit les 478 millions d’habitants des Etats-Unis, du Canada et du Mexique. Créée en 1994, l’entente est controversée. Elle a progressivement éliminé la plupart des barrières douanières et financières entre les trois pays. Les flux commerciaux sont facilités, de même que la mobilité des entreprises et des capitaux au sein de la zone. Ce n’est qu’en 2008 que les derniers droits de douane sont tombés, même si des exceptions subsistent.
Malgré cette coopération apparente, de nombreux conflits demeurent. Les détracteurs...