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Pascale Duperrex Louaab: "C’est clair qu’on se coupe du monde"

Si Pascale Duperrex Louaab va mieux, elle a vécu un véritable enfer durant plus d'une année. Rencontre avec une électro-hypersensible.

17 oct. 2015, 09:58

"J’ai cru plusieurs fois que j’allais mourir", témoigne encore émue Pascale Duperrex Louaab. Tout a commencé début 2014 pour cette maîtresse socio-professionnelle de 60 ans actuellement sans emploi. Au début, elle pense à une simple intoxication alimentaire, mais rapidement l’apparition de troubles neurologiques lui fait comprendre qu’il s’agit de quelque chose de potentiellement plus grave. "J’étais extrêmement fatiguée et affaiblie. Je sentais que mon corps tentait d’expulser quelque chose de nocif. Que j’étais intoxiquée."

C’est un test de galvanisme réalisé par son dentiste qui apporte un premier élément de réponse. "J’avais une vingtaine d’amalgames dentaires. L’examen a révélé qu’un courant électrique très intense circulait dans ma bouche. J’étais littéralement électrifiée." Le phénomène empire. La sensibilité de Pascale aux sources électromagnétiques s’aggrave. "Je dormais avec une chaussette dans la bouche afin d’absorber ma salive qui agissait comme un conducteur. Je supportais de moins en moins de rester chez moi et en même temps mon état d’extrême faiblesse m’empêchait de m’aventurer à l’extérieur. J’étais prise littéralement au piège." Pascale débranche les appareils électriques de son appartement, mais ne peut rien faire concernant le wifi de ses voisins qui la torture quotidiennement. Lorsqu’elle utilise son téléphone portable, ce dernier s’éteint en plein milieu d’une conversation.  

En cherchant de l’aide, Pascale est confrontée à l’incompréhension du corps médical qui opte plutôt pour une cause psychologique. "Je peux le comprendre. En Suisse, les médecins méconnaissent l’électro-hypersensibilité. Lorsque le corps est trop intoxiqué il présente des signes neuro-psychlogiques, qui peuvent être interprétés comme un déréglement psychologique." 

Une fragilisation de la psyché qui n’arrange en rien les relations sociales déjà mises à mal par l’affection. "C’est clair qu’on se coupe du monde. Arriver chez des amis et leur demander de débrancher leur wifi et autres smartphones, ce n’est pas très bien perçu dans nos sociétés hyperconnectées. Vu de l’extérieur notre comportement peut sembler incompréhensible. Il m’arrivait de dormir dans la cave de mon immeuble ou sous un arbre, situé dans un parc public non loin de mon domicile. Cela excédait mon fils, il me disait que je ressemblais de plus en plus à une clocharde."

Pour Pascale, il est de plus en plus évident que la cause première de ses maux se cache dans ses nombreux amalgames dentaires. En faisant des recherches sur internet, elle découvre que des cliniques spécialisées proposent de remplacer les amalgames toxiques par des sains. Pascale entend parler pour la première fois de la chélation.

Après neuf séances et le remplacement de ses anciens plombages, elle se porte mieux. "C’est certain que par rapport à l’état qui était le mien début 2014, les choses se sont grandement améliorées, mais je garde des séquelles. Quoi qu’il en soit je sais que ce traitement m’a sauvé la vie."

 

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