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Un gène découvert chez un ver pourrait aider à lutter contre l'obésité

C'est le gène ETS-5 qui a été découvert chez un ver. Il déclenche la sensation de satiété et donne aussi envie de faire du sport après avoir mangé. Il s'agit là d'une découverte qui ouvre la voie à la mise au point d'une molécule qui pourrait aider à lutter contre le surpoids et l'obésité.

14 févr. 2017, 08:16
Le gène ETS-5 pourrait aider à combattre l'obésité. (Illustration)

Des chercheurs australiens et danois ont découvert chez un ver un gène responsable de la sensation de satiété. Celui-ci pourrait aider à combattre l'obésité.

Ce gène baptisé "ETS-5" contrôle les signaux du cerveau aux intestins et déclenche la sensation de satiété ainsi que le besoin de dormir ou de faire de l'exercice après avoir mangé, expliquent des scientifiques. Leur recherche est publiée lundi dans les Comptes rendus de l'Académie américaine des sciences (PNAS).

Un gène similaire existe chez les humains. Cette découverte ouvre la voie à la mise au point d'une molécule qui pourrait aider à contrôler le surpoids en réduisant l'appétit et en activant le désir de faire davantage d'exercice physique, souligne Roger Pocock, professeur adjoint à l'Université Monash en Australie.

Quand les intestins ont emmagasiné suffisamment de graisse, le cerveau reçoit alors un message indiquant au ver d'arrêter de bouger. Ce qui déclenche une phase de somnolence, ou au contraire de continuer à se mouvoir s'il n'est pas rassasié, explique le chercheur.

Très prisé

Le 'Caenorhabditis elegans', un petit ver rond et transparent d'environ un millimètre, est très prisé des chercheurs pour la simplicité de son cerveau qui ne compte que 302 neurones et 8000 synapses, les branchements entre ces cellules cérébrales.

En comparaison, un être humain compte cent mille milliards de neurones et plus de 160'000 kilomètres de connexion cérébrales.

Ce ver partage jusqu'à 80% de gènes avec les humains. Et environ la moitié de ses gènes connus sont impliqués dans des maladies humaines, précise le professeur Pocock.

"Dans la mesure où ces vers partagent un si grand nombre de gènes avec les humains, ils constituent un très bon modèle de recherche pour mieux comprendre des processus biologiques comme le métabolisme ainsi que des maladies", explique-t-il.

Ces chercheurs ont découvert le rôle du gène "ETS-5" en analysant des neurones dans le cerveau de ces vers et en contrôlant leur réponse à l'apport de nourriture. Ils ont constaté qu'à l'instar des mammifères, un régime alimentaire riche suscite un réponse du cerveau différente de celle déclenchée par des aliments pauvres en nutriments.

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