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Un "héritier" pour gérer votre compte Facebook après votre mort

Que devient votre compte Facebook après votre mort? Le 12 février, Facebook a changé de politique à ce sujet, donnant la possibilité aux internautes de désigner un héritier, en charge de votre compte après votre décès.

16 févr. 2015, 13:50
Après des débuts économiques laborieux, Facebook a trouvé un rythme commercial effréné.

Qui se chargera de votre compte Facebook après votre décès? Une question qui peut sembler absurde mais à laquelle vous pourriez bien être contraint de répondre tout prochainement. Le 12 février, Facebook a lancé, dans sa version américaine, une nouvelle fonctionnalité permettant de désigner un "héritier", en charge de votre profil après votre mort.

Jusqu'ici, lorsqu'un utilisateur mourrait, sa famille ou ses proches pouvaient demander à ce que le compte soit transformé en compte de commémoration. Un profil à l'usage très limité, permettant avant tout aux proches de "se réunir et de partager des souvenirs après le décès d’une personne" est-il expliqué dans les conditions d'utilisation du réseau social.

Accès privilégié au profil

Avec ces nouvelles dispositions, le légataire pourra changer votre photo de profil, accepter ou refuser les demandes d’amis et poster des messages. Cette personne aura aussi la possibilité de télécharger un dossier archive des contenus que vous aurez publiés sur Facebook, comme les photos et les vidéos. A noter toutefois que les messages privés feront exception puisqu'impliquant une tierce personne. Cet "héritier" peut être modifier en tout temps.

Il sera également possible de demander la suppression du compte Facebook. Mais sans une demande officielle de la part de vos proches, la procédure actuelle continuera de s'appliquer. C'est-à-dire que rien ne se passera, sauf si votre famille demande à Facebook de transformer votre profil commémoratif.

Faire son deuil

"Ces enjeux sont immenses dès lors que nous avons à l'esprit la défintion du deuil. Il s’agit pour la famille, la communauté et plus largement la société d’apprendre à laisser partir quelque chose ou quelqu’un" explique le sociologue Michaël Dandrieux au site Atlantico. "La nature nous aide, car le corps physique est en proie au processus de décrépitude : ce qui relevait de la quotidienneté – un ton de voix, des attitudes…– part avec le corps (...) Avec notre société numérique, émerge une volonté compulsive de garder le plus de traces possible, à l’instar de films de science-fiction comme Transcendance, où la personne est "uploadée" dans un ordinateur."

Pour l'instant, ce dispositif n'est disponible que dans la version américaine de Facebook, mais devrait être rapidement étendu au reste du monde. Une extension qui se fera avec des modifications en fonction de la culture du pays, précise Le Monde.

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