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Affaire Vincent Lambert: "J'ai respecté la loi", se défend le docteur Sanchez

L'affaire Vincent Lambert connaît un nouveau rebondissement. Ce mardi, le docteur qui a choisi d'arrêter les soins du jeune homme a dû défendre sa décision face à la justice et aux parents.

26 nov. 2019, 19:40
Les parents de Vincent Lambert (deuxième et troisièmes depuis la gauche) ont assigné le médecin qui avait décidé de l'arrêt des soins de leur fils. (illustration)

Le docteur Vincent Sanchez, qui avait ordonné l'arrêt des traitements de Vincent Lambert, a défendu mardi sa décision devant le tribunal correctionnel de Reims. Il a assuré qu'il avait "respecté la loi".

 

 

Les parents de ce patient en état végétatif ont assigné devant le tribunal le docteur Sanchez pour non assistance à personne en danger. "A chaque étape, j'ai respecté la loi. A aucun moment, je n'ai eu la volonté, ni l'intention de m'écarter de la loi", a expliqué Vincent Sanchez, seul à la barre, face aux questions de Jean Paillot et Jérôme Triomphe, les avocats des parents de Vincent Lambert, farouchement opposés à l'euthanasie passive.

"Je voulais que Vincent Lambert puisse être respecté dans ses droits. C'est à lui que je pense aujourd'hui, à son épouse, à sa famille et aussi à ses parents", a poursuivi le chef de service du CHU de Reims, qui avait repris l'arrêt des traitements le 28 juin, Vincent Lambert décédant le 11 juillet. "J'ai le sentiment d'avoir fait mon travail".

"Obstination déraisonnable"

"Pourquoi n'avez-vous pas répondu à nos demandes de transférer Vincent Lambert vers une unité de soins spécialisée?", l'a notamment interrogé Me Triomphe. "Il n'y avait pas de besoin médical à organiser son transfert", lui a répondu Vincent Sanchez.

"Si l'ensemble de la famille" qui se déchirait sur cette question, "avait été d'accord avec le transfert, je l'aurais fait. Mais la tutrice de Vincent Lambert, son épouse, qui seule pouvait le demander, ne l'a pas souhaité".

 

 

Le médecin a également réaffirmé que Vincent Lambert était bien, à ses yeux, en situation "d'obstination déraisonnable". Dans ces circonstances, la loi Claeys-Léonetti, adoptée en France en 2016, autorise l'arrêt des traitements. Ce texte interdit par ailleurs l'euthanasie et le suicide assisté.

"Bien sûr que Vincent Lambert était en état végétatif chronique. J'ai fondé ma décision sur ce qui se passait, sur ce qu'était Vincent Lambert et sur ce que j'estimais être sa décision, sur ce que je ressentais", a-t-il insisté.

Le docteur Sanchez faisait ici référence aux confidences faites par Vincent Lambert : selon son épouse et certains proches, il leur avait confié oralement préférer mourir plutôt que de vivre "comme un légume", mais il n'avait pas rédigé de directive anticipée.

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