GEORGES MALBRUNOT
Et si Oussama Ben Laden avait eu raison, avant l’heure? Cinq ans après la disparition de son chef historique, al-Qaida est certes en mauvaise posture dans les zones tribales afghano-pakistanaises, où son successeur, Ayman al-Zawahiri, se cacherait. Mais la structure décentralisée de l’organisation lui a permis, non seulement d’essaimer à travers le monde, mais aussi d’échapper à l’inlassable traque des drones américains contre ses chefs. Une leçon que les ténors de Daech doivent méditer.
Soixante-quatre dirigeants d’al-Qaida et autres «cibles de haute valeur» ont pourtant été liquidés par la CIA, depuis 2004. Mais malgré des raids répétés, l’organisation reste implantée dans une cinquantaine de pays, de nombreux groupes terroristes en Asie, au Moyen-Orient et en Afrique lui ayant prêté allégeance.
Ses branches principales demeurent al-Qaida dans la péninsule arabique (Aqpa) et al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi). Née de la fusion entre les branches yéménite et saoudienne, Aqpa prospère...