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Attentat à Londres: la première Ministre, Theresa May est critiquée après la libération de 10 suspects

Lundi soir, la police londonienne a libéré 10 suspects de l'attentat qui a fait sept morts, samedi soir, à Londres. L'opposition britannique et Jeremy Corbyn ont appelé la Première ministre, Theresa May à démissionner avant les législatives qui auront lieu jeudi.

06 juin 2017, 07:00
La Première ministre doit également faire face à la polémique sur la réduction des effectifs policiers alors qu'elle était ministre de l'Intérieur.

A trois jours des législatives, l'opposition britannique a demandé lundi la démission de la première ministre Theresa May accusée de laxisme sur la sécurité après l'attentat revendiqué par l'EI qui a fait sept morts samedi soir à Londres. La police a procédé à de nouvelles arrestations et identifié deux des trois assaillants, alors que le niveau d'alerte est maintenu à "sévère".

Le chef de l'opposition travailliste Jeremy Corbyn a lancé la polémique en accusant Theresa May d'être à l'origine des réductions d'effectifs policiers ordonnées lorsqu'elle était ministre de l'Intérieur (2010-2016).

Interrogé sur ITV News pour savoir s'il soutenait les appels à la démission de Mme May, M. Corbyn a répondu: "Oui, effectivement, parce qu'il y a eu des appels lancés par beaucoup de gens responsables qui sont très inquiets qu'elle ait été au ministère de l'Intérieur pendant tout ce temps et décidé ces réductions dans les effectifs policiers". "Nous avons une élection jeudi et c'est sans doute l'occasion de s'en occuper", a-t-il ajouté.

>> A lire aussi: Attentat à Londres: le chef de l'opposition appelle la Première ministre Theresa May à démissionner

L'enquête progresse

La police britannique a révélé en soirée le nom de deux des trois assaillants. Il s'agit de Khuram Shazad Butt, un Britannique de 27 ans né au Pakistan et de Rachid Redouane, 30 ans qui prétendait être de nationalité marocaine ou libyenne. Tous deux sont originaires de Barking, dans l'est de Londres.

"Des investigations se poursuivent pour confirmer l'identité de leur complice", ajoute la Metropolitan Police dans un communiqué. M. Butt était connu des services de police et du MI5, le renseignement intérieur, mais aucun élément ne présageait sa participation à un projet d'attaque. M. Redouane était quant à lui inconnu des autorités.

Samedi soir, les trois hommes ont percuté des piétons à bord d'une camionnette Renault blanche en fonçant dans la foule sur le London Bridge. Ils ont été peu après abattus par la police tandis qu'ils lacéraient de coups de couteau passants et fêtards.

 

 

Suspects libérés

Lundi soir, les dix personnes encore détenues dans le cadre de l'enquête ont été relâchées. Ces quatre hommes et ces six femmes avaient été arrêtés dimanche à Barking, d'où étaient originaires les deux assaillants identifiés. Deux autres personnes avaient déjà été libérées sans encourir de poursuites.

Le commandant de l'unité antiterroriste Mark Rowley a rappelé que 500 enquêtes antiterroristes concernant 3000 personnes restaient "actives" au Royaume-Uni et que cinq attentats avaient été déjoués depuis l'attaque perpétrée à Westminster le 22 mars, qui avait fait cinq morts.

Parmi les 48 blessés au total, 36 personnes restaient hospitalisées lundi matin, dont 18 dans un état "critique", d'après le service national de santé (NHS). Les tirs nourris de la police, plus de cinquante, ont aussi blessé un passant, a précisé Scotland Yard.

Parmi les sept personnes tuées figurent un Canadien et un Français. Deux autres Français sont portés "disparus". Au total, huit Français ont été blessés, dont quatre grièvement, ainsi que deux Allemands dont l'un grièvement, deux Australiens, un Néo-Zélandais, un Bulgare et un Espagnol. Aucune victime suisse n'a été signalée.

La police britannique n'a jusque-là pas confirmé de liens directs entre les auteurs des attentats et le groupe djihadiste EI, se contentant de parler d'actes inspirés par l'extrémisme islamiste.

 

 

Elections maintenues jeudi

En dépit de l'attentat, les élections législatives prévues jeudi sont maintenues. Même fragilisée, Theresa May, dont le parti conservateur reste en tête des sondages, espère en sortir avec une majorité renforcée avant d'aller négocier la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne avec Bruxelles.

 

 

En attendant, les Londoniens ont rendu hommage aux victimes au cours d'une veillée en début de soirée. Lors d'une courte cérémonie, le maire travailliste de la capitale, Sadiq Khan, s'est présenté en "Britannique musulman patriote". Il a dénoncé "l'idéologie perverse" des terroristes, parlant d'"actes répugnants". Une minute de silence sera observée mardi à midi suisse.

A Londres et sur les réseaux sociaux, les Britanniques relèvent la tête et multiplient les hashtags pour se moquer du terrorisme ou de la presse étrangère lorsqu'elle affirme que leur pays a du mal à se remettre de ces attaques à répétition.

Humour

Avec le mot dièse #IslamicStateClaims, les internautes portent les accusations les plus triviales à l'encontre du groupe Etat Islamique, qui revendique systématiquement tous les attentats.

 

 

Londres a été frappée par une autre attaque fin mars, déjà commise à l'aide d'un véhicule, une voiture, et d'un couteau. Puis, le 22 mai à Manchester, 22 personnes sont mortes dans un attentat-suicide à la bombe à la sortie d'un concert de l'Américaine Ariana Grande. De retour à Manchester, la jeune chanteuse s'y est produite dimanche soir avec notamment Justin Bieber, Coldplay et Pharrell Williams pour un concert géant en hommage aux victimes.

 

 

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