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Crise au Venezuela: l'ONU évoque des "crimes contre l'humanité"

L'ONU estime désormais que les violences au Venezuela pourraient constituer "des crimes contre l'humanité". Au début de la session du Conseil des droits de l'homme, le Haut commissaire Zeid Raad al-Hussein a demandé lundi à Genève une investigation internationale.

11 sept. 2017, 10:19
L'ONU estime désormais que les violences au Venezuela pourraient constituer "des crimes contre l'humanité". (illustration)

L'ONU estime désormais que les violences au Venezuela pourraient constituer "des crimes contre l'humanité". Au début de la session du Conseil des droits de l'homme, le Haut commissaire Zeid Raad al-Hussein a demandé lundi à Genève une investigation internationale.

"Mon enquête suggère la possibilité que des crimes contre l'humanité aient été perpétrés", a-t-il dit. Comme il l'avait laissé entendre en présentant un rapport de son bureau sur les abus d'avril à fin juillet, il souhaite un mécanisme international d'investigations. Il ne mentionne toutefois pas explicitement une Commission d'enquête.

Il y a deux semaines, il avait estimé que la démocratie était "à peine en vie, si elle existe encore" dans ce pays. Le rapport du Haut commissariat dénonçait notamment un usage excessif de la force contre les manifestants dans des violences qui ont fait près de 160 tués, selon les ONG.

 

 

En Birmanie, M. Zeid voit un possible "modèle de nettoyage ethnique" ces dernières semaines contre les Rohingyas. L'ONU avait déjà condamné la précédente flambée de violences contre la minorité musulmane en ces termes, ajoutant que des crimes contre l'humanité avaient "très probablement" été perpétrés. Selon M. Zeid, il semblerait que la situation après la contre-offensive récente ait donné lieu aux mêmes atrocités.

"Consterné"

Mais la situation "ne peut être entièrement encore évaluée", a-t-il admis. Les spécialistes de l'ONU n'ont pas accès à l'Etat de Rakhine où ont lieu les violences qui ont poussé environ 300'000 Rohingyas à fuir au Bangladesh. M. Zeid se dit aussi "consterné" par des indications selon lesquelles le gouvernement enfouit actuellement des mines antipersonnel la frontière avec ce pays.

Il dénonce la volonté de Rangoun de n'autoriser que le retour de ceux qui pourront prouver leur nationalité. Alors qu'une commission désignée par la cheffe du gouvernement birman, Aung San Suu Kyi, a conclu que la minorité musulmane avait progressivement été "privée" de ses droits civils et politiques. M. Zeid déplore aussi le souhait indien de renvoyer des réfugiés rohingyas dans la situation actuelle.

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