Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Emirats arabes unis: l'ambassadrice suisse convoquée pour une déclaration sur la violation des droits de l'homme à l'ONU

Début mars, devant l'ONU, la Suisse critiquait la violation des droits de l'homme aux Emirats arabes unis. Lundi, l'ambassadrice suisse a été convoquée à Abou Dhabi.

20 mars 2017, 20:13
La Suisse s'est exprimée dans le cadre de la 34e session du Conseil des Droits de l'homme à Genève.

Les Emirats arabes unis ont convoqué dimanche l'ambassadrice de Suisse pour dénoncer une déclaration faite par la Suisse devant le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies début mars. Berne avait critiqué le bilan du Bahreïn en matière de droits humains.

Le ministère des Affaires étrangères des Emirats accuse la Suisse de ne pas reconnaître les mesures que le Bahreïn a prises pour améliorer le dossier du respect des droits humains, selon un communiqué publié via l'agence de presse officielle WAM et relayé par Reuters.

Le ministère des Affaires étrangères des Emirats a également déclaré à l'ambassadrice Maya Tissafi qu'"il valait mieux que ces questions soient résolues par des voies bilatérales établies entre Bahreïn et la Suisse".

"Pas inhabituel"

La Confédération "considère les instruments multilatéraux et bilatéraux comme complémentaires pour la mise en œuvre de sa politique étrangère en matière des droits de l"homme", a répondu à l'ats le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

Berne aborde aussi la situation des droits de l'homme lors des consultations politiques bilatérales, ajoute-t-il. Et de rappeler qu'"une collaboration bilatérale dans les domaines de la prévention de la torture ainsi que de la défense des droits de la femme a été mise en place en 2016 entre la Suisse et Bahreïn suite à la signature de deux aide-mémoires".

Selon les services de Didier Burkhalter, "il n'est pas inhabituel que des pays réagissent par la voie bilatérale suite à des interventions au Conseil des droits de l'homme. La Suisse et les Emirats arabes unis entretiennent de bonnes relations qui permettent aux deux parties de discuter de toutes les questions d'intérêt mutuel".

Répression

Des groupes de défense des droits de l'homme disent que le Bahreïn, une île stratégique qui abrite la cinquième flotte de la marine américaine, a mené une vaste répression contre la dissidence. Et ce depuis un soulèvement de 2011 mené par la majorité chiite du pays qui réclame un plus grand rôle au gouvernement.

Les autorités ont interdit le principal mouvement d'opposition chiite, lancé des procédures judiciaires pour interdire un autre groupe laïque, détenu des militants et révoqué la citoyenneté du chef spirituel des chiites du pays.

Le Bahreïn nie toute répression visant les dissidents. Il affirme que ces actions sont dirigées contre les personnes qui fomentent des actions violentes et provoquent des tensions sectaires dans le royaume. Le parlement du Bahreïn a invité mercredi les responsables des droits humains de l'ONU à lui rendre visite. Il leur a promis un accès illimité aux prisons ainsi qu'aux villages chiites.

Selon le DFAE, le Haut-Commissariat aux droits de l'homme de l'ONU à Genève a confirmé avoir reçu cette invitation et être en discussion avec le ministère des affaires étrangère bahreïni, l'autorité responsable pour une telle visite.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias