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France: l'Elysée valide la réforme du droit du travail

Le président français a ratifié vendredi la réforme de la Loi Travail, très contestée dans la rue ces derniers jours. Le projet de loi passera en première lecture à l'Assemblée nationale fin novembre. La lecture définitive du texte est agendée début 2018.

22 sept. 2017, 17:08
Emmanuel Macron a paraphé les documents à l'Elysée, sous les yeux de la ministre du travail Muriel Penicaud et du porte-parole du gouvernement Christophe Castaner.

Emmanuel Macron a entériné vendredi la réforme du droit du travail, un des projets phare de sa campagne visant à "transformer" la France en y ajoutant plus de "flexibilité. "Recul social" dénoncent ses détracteurs, alors que "La France Insoumise" défile samedi à Paris.

La réforme du droit du travail prévoit d'accroître la "flexibilité" de la réglementation du travail, de plafonner les dommages et intérêts accordés en cas de licenciement abusif ou encore d'autoriser les négociations directes avec les salariés, sans les syndicats, dans les entreprises de moins de 50 employés.

Emmanuel Macron espère ainsi mettre la France au diapason des autres pays européens, en particulier de l'Allemagne. Il s'agit aussi pour Paris de regagner la confiance de Berlin, qui réclame depuis longtemps des réformes structurelles à son partenaire français.

Le projet de loi passera en première lecture à l'Assemblée nationale fin novembre. La lecture définitive du texte est agendée début 2018.

A l'Elysée et en direct à la TV

Les textes ont été solennellement paraphés par le président dans les bureaux du palais de l'Elysée. Signe que le sujet est d'importance: la cérémonie officielle a été retransmise en direct à la télévision.

 

 

Ces ordonnances "consacrent une réforme en profondeur, inédite, du marché du travail, indispensable à notre économie et à notre société", s'est félicité M. Macron, après avoir apposé sa signature.

Plébiscitée par le patronat, la réforme apporte des "solutions pragmatiques pour les très petites entreprises et les PME", a-t-il dit. Il a rappelé que "ce sont elles qui créent le plus d'emplois".

Les "effets seront structurants sur l'emploi, en particulier pour les plus jeunes", a promis celui qui a toujours présenté cette réforme comme un remède contre le "chômage de masse". Le taux de sans-emploi atteint actuellement 9,6% en France.

Sourd aux appels de la rue

"Jamais une réforme" n'a été mise en oeuvre "en aussi peu de temps", a encore souligné le président, avant d'indiquer que "tous" les textes seraient "applicables au plus tard au 1er janvier prochain".

Dans une réponse indirecte aux syndicats qui ont déjà organisé deux journées de manifestations à travers la France, il a assuré que la réforme "instaure des nouveaux droits et de nouvelles protections pour les salariés et leurs représentants".

"Plus de 300 heures de concertation avec l'ensemble des partenaires sociaux" ont été consacrées, a-t-il tenu à rappeler. Fidèle à lui-même, il s'est montré intraitable avec la rue alors que des dizaines de milliers de Français ont à nouveau manifesté jeudi et que "La France Insoumise" de Jean-Luc Mélenchon défile samedi.

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