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Paradise Papers: dix millions de livres sterling de la reine d'Angleterre placés dans des paradis fiscaux

Une vaste enquête se basant sur une fuite massive de documents financiers, baptisée "Paradise Papers", a révélé que la dix millions de livres sterling de la reine d'Angleterre ont été investis dans des paradis fiscaux. Ces investissements ont été réalisés via le duché de Lancaster, le domaine privé d'Elizabeth II, et ne sont à priori pas illégaux.

06 nov. 2017, 07:27
Ces investissements permettent d'échapper à la fiscalité britannique, mais ne sont pas a priori illégaux.

Dix millions de livres sterling (13 millions de francs) de la reine Elizabeth II ont été placés dans des paradis fiscaux, aux îles Caïmans et aux Bermudes, affirment la BBC et The Guardian. Les deux médias ont collaboré à une vaste enquête à partir d'une fuite massive de documents financiers.

Ces investissements permettent d'échapper à la fiscalité britannique, mais ne sont pas a priori illégaux. Ils ont été réalisés via le duché de Lancaster, domaine privé de la souveraine et source de ses revenus.

 

 

Les fonds placés dans ces paradis fiscaux sont investis dans de nombreuses sociétés, dont Brighthouse, une entreprise de location avec option d'achat de meubles et de matériel informatique, accusée de profiter de la misère, ou encore une chaîne de magasins de spiritueux aujourd'hui en dépôt de bilan.

"Tous nos investissements font l'objet d'un audit complet et sont légitimes", a affirmé une porte-parole du duché de Lancaster. "Nous effectuons un certain nombre d'investissements, dont quelques avec des fonds à l'étranger".

Ces derniers ne représentent que 0,3% de la valeur totale du duché, selon elle. Quant à l'investissement dans Brighthouse, il est réalisé "via une tierce partie", et représente 0,0006% de la valeur du duché, a-t-elle ajouté.

 

 

Optimisation fiscale

La BBC et The Guardian ont participé à une enquête menée par le consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), s'appuyant sur la fuite de 13,5 millions de documents, notamment depuis un cabinet international d'avocats basé aux Bermudes, Appleby. Avec 96 médias partenaires dans le monde, dont des Suisses, ces investigations sur les méthodes d'optimisation fiscale ont été baptisées "Paradise Papers".

L'enquête entend mettre en lumière les circuits auxquels ont recours les personnes fortunées et les multinationales pour déplacer leurs fonds dans des pays n'ayant pas ou peu d'impôt, dans le but de payer le moins de taxes possible.

L'ICIJ est à l'origine de l'enquête sur les Panama Papers en 2016, qui portait sur des circuits de fraude fiscale.

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