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Italie: la Lombardie et la Vénétie votent en faveur de l'autonomie

Après la Catalogne, la Lombardie et la Vénétie ont voté dimanche pour une plus grande autonomie par rapport à Rome. Ces deux riches régions du Nord souhaitent cependant rester à l'intérieur de la nation italienne.

23 oct. 2017, 06:42
Les électeurs ont voté à 95% en faveur du oui en Lombardie et à 98% en Vénétie.

Trois semaines après la Catalogne, la Lombardie et la Vénétie, riches régions du nord de l'Italie, ont voté dimanche à une écrasante majorité en faveur d'une plus grande autonomie. La participation a été suffisamment importante pour leur donner un pouvoir de négociation face à Rome.

Contrairement à la Catalogne, en crise ouverte avec le pouvoir central à Madrid, il ne s'agissait pas d'avancer sur la voie de la sécession, mais d'obtenir de Rome davantage d'autonomie en matière d'éducation, de protection de l'environnement, de sécurité au travail ou de fiscalité.

D'ailleurs, les organisateurs du scrutin ont répété dimanche soir que leur démarche, prévue par la constitution, restait pleinement dans le cadre de l'unité italienne.

"Nous ne sommes pas la Catalogne", a martelé le président de la Lombardie, Roberto Maroni. "Nous restons à l'intérieur de la nation italienne avec plus d'autonomie quand la Catalogne veut devenir elle le 29e Etat de l'Union européenne. Nous, non. Pas pour le moment", a poursuivi l'ancien ministre.

>> A lire aussi: Italie: la Lombardie et la Vénétie votent pour réclamer davantage d'autonomie

Négociations avec Rome

Les électeurs devaient dire s'ils souhaitaient que leur région dispose de "formes supplémentaires et conditions particulières d'autonomie", selon la formule inscrite dans la constitution. Les résultats ne sont pas contraignants, mais la large victoire du "oui" va donner aux deux régions davantage de légitimité pour négocier la nature et l'ampleur de cette autonomie avec Rome. Elle doit ensuite être validée par le Parlement fédéral.

 

 

"J'ai voté oui pour donner davantage de pouvoir à la Vénétie dans une future Italie plus forte et plus fédérale. Non aux égoïsmes, oui à la bonne administration", a twitté le maire de Venise, Luigi Brugnaro, à la tête d'une municipalité de centre-droit.

 

 

Solidarité fiscale

La Lombardie (10 millions d'habitants) et la Vénétie (5 millions) figurent parmi les régions les plus riches d'Italie. Elles contribuent à hauteur de 30% au PIB du pays. Elles sont aussi parmi les plus "vertueuses" en matière d'endettement, de dépenses publiques par habitant et du fonctionnement du système de santé.

Surtout, elles présentent à elles deux un solde fiscal - différence entre ce que les habitants versent en taxes et impôts et reçoivent au titre des dépenses publiques - de quelque 70 milliards d'euros.

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