Kim Jong-un persiste et signe. Moins d’un mois après avoir testé une bombe à «hydrogène», le dirigeant nord-coréen a de nouveau provoqué les grandes puissances en tirant une fusée longue portée. Prenant de court les pronostics, l’engin s’est élevé triomphalement, hier matin, dans le ciel glacé de la péninsule de son pas de tir de Dongchang-ri, avant de lâcher son premier étage au-dessus de la mer Jaune, et de survoler l’archipel japonais d’Okinawa. La fusée a finalement placé sur orbite le satellite de communication Kwangmyongsong 4, a proclamé avec émotion la speakerine vedette de la télévision nord-coréenne, affirmant le droit inaliénable du pays à l’exploitation «pacifique» de l’espace.
«Un engin semble avoir gagné l’espace», a reconnu un responsable américain, sans pouvoir préciser si l’opération était un franc succès. En 2012, Pyongyang avait déjà placé un premier satellite en orbite, mais sans pouvoir entrer en communication avec lui, selon les spécialistes....