«Je crois que je suis le seul homme d’Etat au monde à ne pas disposer d’un compte bancaire. Je n’ai aucune action dans des sociétés et ne retire aucun dividende.» Dans ses discours enflammés, Adolf Hitler ne manquait pas de soigner son image d’homme du peuple, modeste et désintéressé, dévoué corps et âme à la nation. Ce qui ne l’empêchait pas de parader devant la foule en limousine Mercedes-Benz avec chauffeur et secrétaires privés.
Le Führer avait bien connu une période moins faste, après son double échec aux examens d’entrée à l’Académie des beaux-arts, en 1907 et 1908, à Vienne. Il avait même vécu un temps dans un asile de nuit de la ville, «les habits crasseux et pouilleux», au point d’affirmer plus tard, dans «Mein Kampf», avoir subi privations, détresse, faim et dénuement. Durant ses années de bohème, le jeune artiste avait tout de même pu bénéficier d’une rente...