Hier se sont ouvertes des négociations entre le gouvernement colombien et l’Armée de libération nationale (ELN) en vue d’aboutir à un cessez-le-feu. Ce mouvement de guérilla, né dans les années 1960, se revendique du castrisme et vise la prise de pouvoir. Contrairement aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (Farc) – avant tout composées de groupes paysans d’autodéfense d’obédience marxiste – elle n’a pas signé l’accord de paix du 24 novembre dernier, censé mettre fin à 50 ans de guerre civile qui a provoqué 260 000 morts et de six à sept millions de déplacés.
Ce nouveau round de négociations suscite de grands espoirs, mais intervient dans un contexte tendu. Mi-juin, un accrochage entre l’armée et l’ELN a coûté la vie à un soldat. La semaine dernière, des communautés indigènes se sont retrouvées prises au piège lors de combats entre l’ELN, l’armée et des paramilitaires dans le nord-ouest du pays. La...