Assise là, au bord du lac de Neuchâtel, Aleida Guevara est la fille d’une légende, mais elle, quand elle parle du «Che», elle dit «papa». Médecin comme lui, Aleida possède les yeux de «papa» et, sans doute comme lui, cette capacité à s’enthousiasmer dès que l’on évoque son pays et la révolution cubaine.
Elle brandit le poing, lève le doigt, hausse parfois le ton et ne sait pas tenir sa langue dans sa poche. Son langage direct et savoureux dit les Caraïbes, chacun de ses mots est le fruit d’une vie obsédée par la défense de ce que «papa» a commencé.
Pour Aleida Guevara être la fille du Che n’est qu’un accident génétique qui aurait pu arriver à n’importe qui, «c’était moi l’élue, alléluia!»
Quelle est la dernière image que vous conservez de votre père?
C’est celle d’un homme âgé qui nous...