Le parti au pouvoir au Zimbabwe, la Zanu-PF, prépare la mise à l'écart du président Robert Mugabe. Il engagera une procédure de destitution s'il refuse de démissionner, a déclaré vendredi un haut responsable du parti.
La direction de la Zanu-PF (Union nationale africaine du Zimbabwe - Front patriotique) se réunit ce vendredi pour mettre au point une motion qui prévoit l'éviction du chef de l'Etat au cours du week-end et le déclenchement d'une procédure de destitution s'il refuse de démissionner. "On ne reviendra pas en arrière", a-t-il précisé.
L'armée zimbabwéenne, qui contrôle la capitale Harare, a annoncé vendredi avoir arrêté plusieurs proches de M. Mugabe. Elle s'est félicitée de "progrès significatifs" dans son opération de purge au sein du parti au pouvoir de la Zanu-PF.
"Nous avons mis la main sur plusieurs des criminels, tandis que d'autres sont toujours en fuite", a indiqué l'armée dans un communiqué publié dans le journal d'Etat The Herald.
L'armée zimbabwéenne s'est emparée du pouvoir dans la nuit de mardi à mercredi et négocie avec le vieux président, âgé de 93 ans, pour une transmission en douceur du pouvoir à Emmerson Mnangagwa, ex-vice-président limogé le 6 novembre par Mugabe. M. Mnangagwa est rentré jeudi au Zimbabwe, a-t-on appris vendredi dans son entourage.