L’histoire réserve des surprises au Zimbabwe. Démentant les rumeurs, hier soir, le président zimbabwéen a finalement refusé de céder aux pressions et de démissionner. Entouré de hauts gradés de l’armée, qui a pris le contrôle du pays, Robert Mugabe s’est exprimé solennellement devant la télévision d’État dans un registre de testament politique, mais il a terminé son intervention sans annoncer son départ.
Toute la journée d’hier aura pourtant vu la pression monter progressivement sur le leader de 93 ans. Dès la mi-journée, les 170 membres du comité central de la Zanu-PF, réunis en session extraordinaire à Harare, l’ont évincé de la présidence de sa propre formation. Ils l’ont remplacé par son rival, l’ancien vice-président Emmerson Mnangagwa. Le comité central du parti a même posé à son ancien héros un ultimatum: s’il refuse de quitter volontairement le pouvoir d’ici à lundi midi, il sera démis par le Parlement mardi.