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Résolution souverainiste catalane: le gouvernement espagnol conteste

Le gouvernement espagnol a décidé de contester auprès du Tribunal constitutionnel une résolution adoptée en janvier par le Parlement de Catalogne sur la souveraineté de cette région. Cette étape est un premier pas sur le chemin du référendum que les partis nationalistes entendent organiser avant la fin 2014.

01 mars 2013, 21:46
La question de la souveraineté catalane n'a pas fini de causer du souci au gouvernement espagnol et à son premier ministre, Mariano Rajoy.

Nourries par la grave crise économique que traverse le pays, la ferveur indépendantiste et la frustration envers Madrid se sont renforcées ces derniers mois en Catalogne. Ancien moteur économique de l'Espagne, la région de 7,5 millions d'habitants, située au nord-est du pays, est aujourd'hui la plus endettée des 17 communautés autonomes.
Le Parlement catalan a voté le 23 janvier une résolution qui affirme notamment que «le peuple de Catalogne, a, pour des raisons de légitimité démocratique, un caractère de sujet politique et juridique souverain».
Or, pour le gouvernement conservateur de Mariano Rajoy, engagé dans un bras de fer tendu avec les dirigeants catalans, cette résolution va à l'encontre «de la garantie constitutionnelle de l'unité indissoluble de la nation espagnole, patrie commune et indivisible de tous les Espagnols», a-t-il expliqué dans un communiqué.
«Le Conseil des ministres a décidé qu'il contestera auprès du Tribunal constitutionnel certaines décisions (...) du Parlement catalan, qui ont mené à l'approbation» de cette résolution, a indiqué le gouvernement.
Réaction jugée «déplacée«
Mécontent du refus du gouvernement central espagnol de lui accorder l'autonomie budgétaire accrue qu'il réclame pour sa région, le président de la Catalogne, le nationaliste conservateur Artur Mas, s'est engagé à organiser un referendum d'autodétermination en 2014.
«Le Parlement de Catalogne accepte de lancer le processus qui rendra effectif son droit à décider que ses citoyens peuvent choisir leur futur politique collectif», affirme le texte voté le 23 janvier par sa coalition CiU et les indépendantistes de gauche de ERC.
«S'ils contestent auprès du Tribunal constitutionnel une résolution démocratique adoptée par un Parlement, cela veut dire qu'ils n'ont aucune volonté de dialogue», a lancé Artur Mas vendredi en direction du gouvernement de Mariano Rajoy, estimant que sa réaction était «déplacée».

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