Alors que la recherche des victimes est presque terminée, et l'espoir de retrouver des survivants quasiment évanoui, il s'agit maintenant de préparer l'évaluation des dégâts et d'organiser la vie des habitants de la région pour les prochains mois.
"On se prépare pour l'hiver. Vu comment ça s'est passé après d'autres séismes, on va passer l'hiver ici. Au début dans les tentes, j'espère ensuite dans des préfabriqués", a déclaré un rescapé, Emidio Chiappini, hébergé dans une tente de la protection civile.
Soixante millions débloqués
Les autorités italiennes ont débloqué dans l'immédiat environ 60 millions d'euros de fonds d'urgence, auxquels sont venus s'ajouter près de 10 millions d'euros de dons récoltés.
L'Italie s'apprête également à faire appel au fonds de solidarité de l'Union européenne, mais le temps presse: le froid va bientôt s'installer dans ces régions de basse montagne et le désespoir menace.
Le chef du gouvernement, Matteo Renzi a répété samedi, à l'occasion de funérailles solennelles de 35 des victimes, que le gouvernement ferait tout pour aider les sinistrés.
Décisions rapides attendues
Atemio Scienzo, un artisan rescapé, n'en attend pas moins: "Il faut que cela aille vite et que les fonds arrivent. Si la moitié se perd en route, comme c'est souvent le cas, il y aura un problème".
Selon les médias italiens, le gouvernement s'apprête à nommer cette semaine Vasco Errani, ancien président de la région Emilie-Romagne elle-même touchée par un violent séisme en 2012, comme commissaire pour la reconstruction, avec de larges pouvoirs pour prendre rapidement des décisions opérationnelles.
Toujours des répliques
Mais il faudra encore attendre que la terre se calme: depuis mercredi, plus de 1800 répliques ont été enregistrées, provoquant régulièrement de nouvelles fissures et de nouveaux éboulements.