«Il y a deux vainqueurs et aucun ne sourit!», s’amuse Michael Cucek devant sa télévision. Le politologue se réfère à Shinzo Abe, premier ministre du Japon, et Yukio Edano, nouveau leader de son opposition, les deux principaux personnages de la soirée législative qu’a vécue le Japon hier. Oui, Shinzo Abe a remporté son pari.
Les électeurs qu’il avait convoqués ont d’une manière générale renouvelé, sans surprise, les députés qui composent sa majorité. Sa coalition disposait en fin de soirée de 268 sièges sur les 465 de la Diète, en route vers une majorité écrasante, peut-être des deux tiers. Mais ce scrutin a en partie manqué sa cible: il n’a pas élargi ni solidifié sa majorité. Shinzo Abe est empêtré dans les scandales et les polémiques, qu’il espérait faire oublier grâce à une large victoire. Faute de cette dernière, ceux-ci reviendront irrémédiablement sur le tapis dans les prochains mois.