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Syrie: le président Bachar al-Assad affirme que les images du petit Omran à Alep sont fausses

La photo du petit Omran, assis, hébété dans une ambulance d'Alep après le bombardement de sa maison, a fait le tour du monde. Interrogé par la télévision alémanique SRF, le président syrien Bacha Al-Assad affirme qu'il ne s'agit que d'une manipulation des casques blancs, les sauveteurs bénévoles, qu'il accuse d'être à la botte du front al-Nosra, l'un de ses nombreux ennemis en Syrie.

21 oct. 2016, 13:42
/ Màj. le 21 oct. 2016 à 15:26
Il y a deux mois, Omran Daqneesh était devenu le visage de l'enfance syrienne sacrifiée par son gouvernement.

Le président syrien Bachar al-Assad a accordé cette semaine une interview à la chaîne de télévision alémanique SRF. Il y a abordé de nombreux thèmes déjà évoqués en long et en large dans les médias du monde entier.

Mais une séquence a particulièrement choqué la presse internationale, lorsque le journaliste lui a tendu la fameuse photo du petit Omran, 5 ans, assis totalement hébété dans une ambulance d'Alep, après le bombardement de sa maison. Il lui a alors demandé ce qu'il avait à dire à la famille de ce garçon. 

Visiblement agacé, Assad lui a répondu qu'il s'agissait d'une image de propagande créée de toute pièce par les casques blancs, les fameux sauveteurs volontaires d'Alep, qu'il accuse d'être à la botte des djihadistes du Front al-Nosra, l'un de ses principaux ennemis de l'intérieur, rapporte le TagesAnzeiger

 

La séquence a été décortiquée par les médias anglosaxons ce jeudi. A l'instar du Time, qui retranscrit la discussion:

- "Vous connaissez cette image?"

- "Bien sûr que je l'ai vue."

- "Son nom est Omran, il a 5 ans."

- "Oui."

- "Il est couvert de sang."

Assad opine du chef.

- "Effrayé, traumatisé", poursuit le journaliste.

- "Mmhmm", répond Assad.

- "Je veux tout d'abord vous dire quelque chose. Je veux que vous alliez sur internet après cet entretien pour voir la photo de ce même garçon et de sa soeur. Ils ont été sauvés deux fois par les casques blancs dans deux incidents différents. Ils les utilisent pour leur propagande. Aucun de ces incidents n'était vrai. C'est une image truquée. Je vais vous envoyer les deux photos et vous verrez que c'est une image truquée. Nous avons de vraies photos d'enfants blessés, mais celle-là est fausse."

Le passage de l'interview où le journaliste alémanique sort la photo d'Omran et demande au président syrien ce qu'il a à dire à sa famille:

 

Le Time affirme de son côté avoir rencontré et interrogé quatre personnes, toutes témoins directs de la scène de l'évacuation en ambulance d'Omran: le photographe, le caméraman et deux médecins de l'hôpital où il a été emmené.

Les images d'Omran avaient déclenché, comme celle du petit Aylan mort sur une plage turque, une vague d'indignation à l'échelle planétaire.

 

En août dernier, la photo, puis la vidéo d'Omran, emmené dans une ambulance après le bombardement de sa maison, sans cris, sans pleurs, avaient ému la planète.

 

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