Les agents de sécurité de l'aéroport El Prat de Barcelone démarreront vendredi une grève perlée, suivie d'une grève totale à partir du 14 août. Ce mouvement risque d'allonger considérablement les files d'attentes pour les vacanciers de cet aéroport très fréquenté.
La grève partielle comportera quatre heures d'arrêts par jour vendredi, dimanche et lundi, et de même la semaine suivante. A partir du 14 août, la grève sera indéfinie.
Les employés seront néanmoins tenus de respecter une obligation de service minimum de 90%, décidée par la préfecture de Catalogne, a expliqué à l'AFP Juan Carlos Gimenez, porte-parole du comité de grève des employés d'Eulen, l'entreprise privée assurant la sécurité dans l'aéroport. Son personnel n'est pas syndiqué.
Les travailleurs dénoncent le manque d'effectifs et la surcharge de travail des quelque 360 agents. Ils réclament "qu'il n'y ait plus de journées de travail de 16, 14 heures, que les gens puissent aller aux toilettes...", explique M. Gimenez.
Surcharge de travail
Selon lui, la charge de travail débouche sur "beaucoup d'arrêts-maladie pour problèmes psychologiques, dépressions (...) et cela nuit à la sécurité".
M. Gimenez a précisé qu'aucune négociation n'était prévue jeudi, le représentant d'Aena, le gestionnaire semi-publics des aéroports espagnols, ayant refusé d'y prendre part.
La société Eulen affirme de son côté dans un communiqué avoir participé à trois réunions "avec l'intention de négocier et de faire des propositions, tandis que le comité de grève, soit ne s'est pas présenté, soit n'a manifesté aucune intention de négocier".