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Venezuela: députés libérés après 9h de séquestration

Séquestrés pendant neuf heures dans l'enceinte du parlement vénézuélien à Caracas, des députés et des journalistes ont pu être libérés grâce à l'intervention des forces de l'ordre. Accusé par l'opposition, le président Nicolas Maduro a nié toute implication.

06 juil. 2017, 08:06
Au total, cinq parlementaires ont été hospitalisés, dont trois vus la tête en sang.

Des partisans du président vénézuélien Nicolas Maduro ont séquestré pendant neuf heures des députés et des journalistes mercredi, après avoir violemment pénétré dans l'enceinte du parlement, unique institution du pays contrôlée par l'opposition. Sept élus et une dizaine d'employés sont blessés.

Munis de boucliers, policiers et soldats formaient un cordon à la sortie du parlement, dans le centre de Caracas, à la tombée de la nuit, afin de séparer les personnes libérées des manifestants, dont certains s'étaient repliés dans les rues voisines.

 

 

Dans un premier tweet, Julio Borges, président du parlement, où l'opposition est majoritaire depuis début 2016, avait estimé le bilan de cette "attaque" à cinq blessés parmi les députés. Au total, cinq ont été hospitalisés, dont trois vus la tête en sang.

Quelques minutes avant cette évacuation par les forces de l'ordre, M. Borges, avait parlé de 350 personnes "séquestrées" au total, dont une centaine de journalistes, et parmi eux un vidéaste de l'AFP, Carlos Reyes. M. Borges a attribué cette opération à des "colectivos", des groupes de civils pro-gouvernement et, selon l'opposition, armés par l'exécutif.

''Asservissement'' du parlement

Le président Nicolas Maduro, héritier du président Chavez, au pouvoir de 1999 à 2003, a nié toute implication : "Je condamne absolument ces faits. Je ne vais être complice d'aucune violence", a-t-il déclaré, affirmant avoir ordonné une enquête.

>> À lire aussi : Venezuela: manifestation monstre contre le président vénézuélien à Caracas

L'évacuation n'a pu avoir lieu qu'après plusieurs tentatives, les manifestants continuant à faire exploser des grenades assourdissantes: "La tension était grande, avec en plus la tombée de la nuit", a témoigné Carlos Reyes.

Dans un communiqué, le département d'Etat américain a dénoncé un "assaut inacceptable". Et d'estimer que cette "violence, perpétrée pendant la célébration de l'indépendance du Venezuela, est un assaut contre les principes démocratiques chéris par les hommes et les femmes qui se sont battus pour l'indépendance du Venezuela il y a aujourd'hui 206 ans".

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