C’est l’histoire de la chute d’un homme qu’il faut arrêter avant qu’il ne devienne un corps mou, vidé de toute énergie. Christian Demont, horticulteur, 43 ans, raconte ce qu’il appelle son «accident de parcours» sans se faire prier. Pas toujours facile à suivre dans ses expériences malheureuses tant personnelles que professionnelles, il saute sans transition de ses envies suicidaires passées à ses désirs d’avenir.
Aujourd’hui, Christian Demont vit sur le bateau de son père amarré dans le port de Morges, avec sa chienne «Taya», fidèle amie qui l’a sauvé dans les pires moments. Criblé de dettes, souffrant d’une dépression grave qui le met dans l’incapacité de travailler, il n’est pas pour autant au bout du rouleau.
Début septembre, en lisant un article de journal, il découvre l’histoire de ce commerçant nyonnais, Yves Jaques, très semblable à la sienne: la perte de son entreprise, l’expulsion de son domicile et...