anne Devaux
adevaux@lacote.ch
La jeune plasticienne, en résidence d’artiste depuis six mois au musée Alexis Forel, présente une série d’œuvres d’art contemporain sur laquelle, au premier abord, le regard pourrait glisser sans effort. Pourtant, quelque chose accroche, perturbe et finalement, sidère. Le visiteur n’a pas d’autre choix que de se regarder dans les mots de l’artiste. Elle ne lui permet même pas de les lire. L’exposition «Sens dessus dessous» se découvre la tête à l’envers.
L’odeur enveloppante du bois frais, matériau de prédilection d’Anouchka, flotte dans la grande salle très aérée du musée. La mise en forme de quelques mots bien lisibles, saute à la figure. D’autres mots se cachent dans les lambourdes découpées, vissées les unes aux autres dont certaines sont recouvertes d’un miroir. Il faut tordre le cou, chercher ou fuir la lumière qui se reflète dans les miroirs pour les déchiffrer. Puis, il y a les mots...