C’est un idéal de vie qui se casse les dents contre la dureté des lois suisses et notamment des règlements communaux. Karin Zurbrügg avait un rêve: vivre selon ses valeurs, à la mode minimaliste, dans une «tiny house» (maison minuscule en anglais). Un brin idéaliste, la mère de deux enfants, séparée, n’avait pas compté sur les lois impitoyables en matière de police des constructions.
Dans une lettre de la commune de Saubraz, où elle réside depuis cet été, datée du 6 octobre, la professeure de yoga à Rolle apprenait qu’elle devait quitter le village d’ici la fin du mois. «Je suis choquée, je suis expulsée de la commune avec mes deux enfants!», s’insurge-t-elle, déplorant de n’avoir qu’un délai très court pour trouver une solution, en outre dans une période bientôt hivernale.
Karin Zurbrügg savait pourtant que son installation à Saubraz, sur un terrain privé, était provisoire. Elle avait obtenu...