Sur des paysages blancs, épurés, se distinguent des points noirs, des silhouettes animales. Au-delà de nous montrer des images, Vincent Munier nous invite dans son univers. Celui glacial, qu’il parcourt depuis de nombreuses années, un appareil photo en mains. Originaire des Vosges, ce photographe animalier est aujourd’hui reconnu dans le monde entier pour ses clichés, et plusieurs fois récompensé par le concours de la chaîne anglaise BBC «Wildlife photographer of the year». Rencontre.
D’où est née votre passion pour la photographie animalière?
J’ai grandi dans les Vosges, à côté de la forêt, avec des parents très sensibles à la nature. Mon père s’est beaucoup investi dans la protection de l’environnement, donc j’ai baigné là-dedans. Il faisait de la photographie et il m’a donné un appareil quand j’avais douze ans. J’ai fait ma première photo, celle d’un chevreuil, c’était un moment incroyable. J’avoue qu’après, je ne pensais plus qu’à ça. J’ai arrêté l’école après le bac pour partir en voyage et photographier la nature partout en montagne. ça explique pourquoi l’Arctique, pourquoi le froid, ça vient de mes origines, de mes racines.
Plus précisément, pourquoi les animaux vivant dans les grands froids?
Tout s’est fait progressivement. Petit à petit, je suis allé vers les pays de l’Est, où on trouvait les mêmes animaux que dans les Vosges, mais encore plus sauvages. Puis, cela a été la Scandinavie, la toundra, jusqu’au grand nord. Je suis passionné par les grands espaces désertiques et surtout émerveillé par les animaux qui vivent à ces altitudes.
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