Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Nobel de chimie: le Vaudois Jacques Dubochet reçoit le prix avec humour

C'est avec beaucoup d'humour que Jacques Dubochet a réagi à l'annonce du prix Nobel de chimie qui lui a été décerné. Il a insisté sur l'oeuvre collective qui a permis cette distinction.

04 oct. 2017, 18:00
C'est un récipiendaire heureux et débonnaire qui a accueilli la nouvelle.

Prix Nobel de chimie 2017, le professeur vaudois Jacques Dubochet a loué mercredi avec humour et décontraction un travail "collectif" qui a abouti à la distinction suprême. Les félicitations ont afflué de partout, notamment de la présidente Doris Leuthard.

"Le sentiment qui s'impose aujourd'hui est celui d'une très grande reconnaissance. Ils sont sympas à Stockholm (...) Mais je ne suis pas tout seul, c'est un effort collectif. C'est un travail fait il y a 30 ans", a déclaré Jacques Dubochet en milieu de journée dans une salle de l'Université de Lausanne (UNIL).

Oeuvre collective

Devant la presse accourue sur le campus, le prix Nobel a brièvement dit quelques mots sur sa carrière et ses découvertes. Il a passé en revue les autres scientifiques qui ont permis les découvertes récompensées aujourd'hui.

 

"Ce prix scientifique c'est un problème parce qu'il se fixe sur une personne, mais c'est le travail d'une collectivité", a insisté Jacques Dubochet, 75 ans, en parlant aussi de sa famille. Concernant sa personne, il a donné quelques éléments biographiques, en particulier sur sa dyslexie détectée par un responsable scolaire.

CV déjanté

"Et ainsi j'ai été le premier dyslexique reconnu du canton. Ce qui m'a valu de faire tout le collège en étant de plus en plus mauvais, devenant de plus en plus misérable dans tous les domaines et en utilisant ça comme un terrible oreiller de paresse", a raconté Jacques Dubochet, ajoutant: "Ca c'était mon CV".

Pour 1968, le prix Nobel de chimie 2017 a inscrit sur son CV "Très important". Interrogé à ce sujet, il a donné des explications.

"Un asocial qui se soigne"

"Nous étions en train de faire la révolution avec cette jeune dame (présente dans l'auditoire) qui est devenue ensuite municipale à Bussigny (VD) et qui était horriblement gauchiste et moi qui étais écologiste à l'époque".

"Il faut dire que dans ma jeunesse, j'étais un peu asocial. J'avais beaucoup de peine avec le monde. Il m'a fallu longtemps..., chaque dix ans je trouve que ça va mieux. Maintenant ça va pas mal", a expliqué Jacques Dubochet.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias