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Un espace où rêver les yeux ouverts

En prolongement des festivités de son 140 e anniversaire, l'Espérance accueille un luminarium, structure gonflable artistique et sensorielle.

05 sept. 2012, 00:01
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dsandoz@lacote.ch

Un luminarium (au pluriel, des luminaria comme le veut l'usage latin) est un mot qui n'existait pas dans le dictionnaire avant qu'Alan Parkinson et sa compagnie Architects of Air ne l'inventent. "Un luminarium pour vivre dans la lumière, comme l'aquarium permet aux poissons de vivre dans l'eau" , glisse Mado Ehrenborg, directrice générale de la compagnie établie en Angleterre. Une fois que le mot était trouvé, et que la première structure avait été fabriquée et gonflée, en 1992, le designer Alan Parkinson, un Britannique résidant à Gex, a pu laisser libre cours à son imagination débridée. Chaque année, il conçoit un nouvel assemblage de boyaux de PVC, y lovant des alcôves ou de majestueuses salles.

Ce concept séduit depuis vingt ans tout autour du globe. Les hameaux éphémères de Architects of Air ont déjà été gonflés plus de 500 fois dans 37 pays, et sur plusieurs sites d'exception tels le parvis de l'Opéra de Sydney ou le Musée Guggenheim de Bilbao.

 

A vivre en chaussettes

 

Alors qu'est-ce qui a amené ces bulles à se poser deux fois dans une pelouse d'Etoy? "Notre fondateur et notre compagnie ont toujours pour objectif de favoriser l'accès de nos luminaria aux personnes handicapées. Le premier luminarium avait d'ailleurs été créé dans le cadre d'un programme de réinsertion et depuis vingt ans nos tournées comptent systématiquement deux à trois escales dans des institutions spécialisées comme ici" , précise Mado Ehrenborg.

A l'Espérance comme dans d'autres lieux plus prestigieux, l'expérience commence toujours par le même geste: il faut se déchausser avant de pénétrer dans le sas d'entrée. "Le luminarium n'est pas un espace de jeu" , insiste notre guide, à l'attention des enfants, tentés de sauter dans tous les sens.

"Une fois que le visiteur est entré dans le premier tunnel, on le laisse vivre l'endroit" , explique la directrice. Il se glisse alors dans un enchevêtrement de passages à taille d'homme, débouche sur une vaste salle aux airs de cathédrale, se glisse dans une alcôve pour juste ressentir le lieu, sa lumière incroyable et sa douce musique "new age" diffusée depuis l'extérieur. "Nous surprenons souvent des gens en train de méditer, voire de prier, même si notre démarche n'a rien de religieux. Nous souhaitons juste offrir un moment d'émerveillement dans un milieu qui se suffit à lui-même." Sous les incroyables lumières qui filtrent à travers la structure même quand le ciel est couvert, on peut confirmer que l'objectif est atteint.

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