Le festival nyonnais des arts vivants a refermé samedi le livre de sa 33e année d’existence. Avec environ 3200 spectateurs, le cru 2017, intitulé «Nos futurs», est dans la continuité du précédent. «Cette année nous avons proposé sept projets gratuits, précise la présidente du festival, Véronique Ferrero Delacoste. Ces spectateurs ne sont logiquement pas comptabilisés.»
Une fréquentation stable, donc, pour une manifestation qui impose un peu plus d’année en année sa spécificité, selon sa présidente. «La dimension participative et locale du Far se renforce à chaque édition. Et cela plaît beaucoup au public.» Que cela soit avec l’utilisation de ressources locales, comme avec de la paille fournie par un paysan de la région, ou l’occupation d’espaces directement chez l’habitant, le festival est plus que jamais ancré dans sa région.
Dans une grotte du Marchairuz
Aspect participatif et assise locale constituent d’ailleurs l’un des moments forts de ce 33e Far. «Visiting a cave», de l’artiste espagnole Edurne Rubio, a proposé aux participants de partir à la découverte d’une grotte située non loin du col du Marchairuz. Guidé par des membres du club de spéléologie de Nyon, les spectateurs ont passé un moment dans le noir complet et se sont confrontés au silence de la grotte, «le seul espace intérieur qui ne soit pas construit par l’homme», rappelle l’artiste. «Un moment étonnant de partage dans le silence et l’obscurité», détaille Véronique Ferrero Delacoste.
L’édition 2017 s’est aussi particulièrement adressée au jeune public avec le projet «Quatre hectares» d’Anna Rispoli et Britt Hatzius, ou l’installation participative «Worktable». «Lorsque vous abordez la thématique du futur, il est logique qu’une place importante soit offerte aux enfants», explique la présidente du Far.
Prochaine étape importante pour le festival nyonnais, son déménagement début 2018 dans les nouveaux locaux situés en face de la salle communale. «C’est vraiment quelque chose que nous attendons avec impatience, s’enthousiasme la présidente. Cela nous donnera une meilleure visibilité durant toute l’année et nous permettra de mettre en avant l’avancée de nos projets et de renforcer notre rôle de médiateur culturel.»