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Environnement: des anciens décanteurs pour dépolluer les eaux

Un nouveau système écologique de dépollution des eaux de surface est testé à Vinzel. Des "murs" de substrat filtrant ont été installés dans un ancien décanteur. Ils piégeront les résidus de produits phytosanitaires, avant qu'ils ne rejoignent un cours d'eau.

22 août 2016, 17:01
Les résidus de produits phytosanitaires seront piégés grâce aux décanteurs installés.

On dépollue les eaux de surface à Vinzel. C'est un test composé de "murs" de substrat filtrant. Ils ont été installés dans un ancien décanteur pour piéger les résidus de produits phytosanitaires.

Ces décanteurs, qui ressemblent à de grands bassins en béton, datent des années 60. Dans les zones viticoles, ils servaient à récupérer la terre qui glissait le long des parcelles lorsqu'il pleuvait. "Sans eux, les vignerons voyaient leur vigne fondre au gré des orages", a expliqué lundi à l'ats Jean-François Rubin, président de la Fondation La Maison de la Rivière.

La présence d'herbe entre les vignes a limité cette érosion, de sorte que ces décanteurs ne sont plus utilisés. Mais ils existent toujours, et même en grand nombre: "il y en a plus d'un millier entre Lausanne et Genève", a calculé Jean-François Rubin.

Réseau existant

La Haute Ecole du paysage, d'ingénierie et d'architecture (hepia) à Genève, La Maison de la Rivière à Morges et la start-up Ecavert ont eu l'idée d'utiliser ce réseau existant pour dépolluer les eaux. "Car 80% de l'eau qui se déverse dans les cours d'eau passe à un moment donné dans ces décanteurs", a observé M. Rubin.

Les partenaires ont mis au point un système écologique baptisé "Gelbert Biobeds", du nom de la Fondation Gelbert qui a financé l'installation. Dans un décanteur sis à Vinzel, ils ont installé des "murs" perméables, remplis de substrats divers, comme des mélanges de terre, de paille ou de charbon actif, par exemple.

Projet pilote

L'eau sera filtrée en percolant à travers les "murs" de cette installation pilote. Le projet Agri-Fish sera suivi durant un an et éventuellement ajusté. La qualité de l'eau à l'entrée et à la sortie du décanteur, ainsi que dans la rivière sera analysée."D'ici fin 2017, nous devrions pouvoir proposer une commercialisation à grande échelle aux communes intéressées", a ajouté Jean-François Rubin.

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