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Incendie à Le Vaud: peine confirmée pour les ouvriers

Dans l’affaire de l’incendie de la salle de sport, le tribunal de Nyon confirme la sentence envers les deux ouvriers.

19 févr. 2018, 17:54
L'incendie avait détruit la nouvelle salle de sport

Ils avaient tenté d’éteindre l’incendie avec un seau d’eau, mais cela n’avait pas suffi. Deux ouvriers qui travaillent sur le chantier de la nouvelle salle de sport de Le Vaud ont été condamnés vendredi pour incendie par négligence par le Tribunal de l’arrondissement de La Côte. Ils écopent de 10 jours-amende avec sursis. Une peine revue légèrement à la baisse par rapport aux 15 jours-amende de  l’ordonnance pénale prononcée à leur encontre, et contre laquelle ils avaient fait opposition.

Début juillet 2016, les ouvriers étaient montés sur le toit de la nouvelle bâtisse presque terminée pour effectuer des retouches d’étanchéité à l’aide d’un chalumeau. Ne trouvant pas l’extincteur habituellement utilisé sur le chantier, ils avaient pris un seau d’eau pour prévenir tout incendie. En travaillant avec le chalumeau, un des ouvriers a senti une source de chaleur derrière lui. Les flammes étaient déjà hautes, et le bidon d’eau n’a pas suffi à les arrêter. 

Une affaire de principe

Pour le procureur en charge de l’affaire, Jean-Marie Ruede, il s’agissait d’une affaire de principe, celui de reconnaître la négligence des ouvriers. L’ampleur de la peine est quant à elle moins significative, selon lui. «La faute est relativement faible, même si les conséquences sont graves», souligne-t-il.

Appels évoqués

L’avocat d’un des condamnés prévoit de faire appel auprès du Tribunal cantonal contre la décision de première instance. Il estime qu’il faut considérer l’ensemble des circonstances du sinistre. «Nous remettons en cause le fait que la faute soit mise seulement sur les ouvriers, alors qu’il n’y avait pas de système de prévention incendie pensé par l’équipe dirigeante», explique Me Richard-Xavier Posse.

Me Joëlle Vuadens, l’avocate du deuxième ouvrier, examine quant à elle avec son client l’éventualité de déposer à son tour un appel. Elle plaiderait, comme elle l’a fait précédemment, une absence de lien de causalité entre l’action de son client et le déclenchement de l’incendie. Elle avait sollicité des expertises pour déterminer précisément les causes du déclenchement  du feu, ce qui lui avait été refusé. 

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