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Jval: General Elektriks ouvre le bal

Jeudi, le très funky claviériste français sera la tête d’affiche de la première soirée du festival de Begnins.

23 août 2016, 23:19
/ Màj. le 24 août 2016 à 09:00
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Dès demain jeudi, le domaine viticole de Serreaux-Dessus accueillera pour la douzième année consécutive la crème des groupes suisses et européens. A commencer par le très groovy General Elektriks emmené par le musicien et producteur français Hervé Salters. Armé de ses claviers et de ses quatre musiciens, l’homme y présentera son nouvel album «To be a stranger», entre pop, funk et électro. Interview.

Votre nouvel album signe votre retour sur le Vieux-Continent, puisque vous êtes désormais établi à Berlin après avoir passé douze ans à San Francisco. Pourquoi avez-vous quitté les Etats-Unis?

C’est un choix de vie avant tout. San Francisco a beaucoup changé depuis mon arrivée en 1999. A cette époque, c’était une ville encore abordable, avec une grande mixité sociale. Petit à petit, elle s’est transformée en un lieu pour privilégiés. Ma femme et moi ne nous y retrouvions plus. C’est ce qui nous a poussés à déménager à Berlin. Une ville sur laquelle nous avons tous les deux flashés.

Quel est l’impact de ce nouvel environnement sur votre musique?

D’un point de vue purement musical, il n’y en a pas. Je continue à composer seul, dans mon studio, comme je l’ai toujours fait. Son impact se ressent plutôt au niveau textuel. Le titre du nouvel album, «To be a stranger», s’y réfère directement. Depuis que je suis à Berlin, j’ai une impression encore plus forte d’être un étranger. Au niveau artistique, cette ville m’a tout de même conforté dans ce que je fais. Beaucoup d’artistes très indépendants, qui optent pour une démarche non commerciale, vivent ici. Cela me motive à continuer de tracer ma route aussi dans cette voie.

Vous le mentionniez, vous composez et arrangez seul vos albums. Outre la liberté qu’il vous procure, ce choix est-il aussi motivé par des raisons économiques?

Absolument. Mais pour moi indépendance financière et indépendance artistique vont de pair. En produisant des disques seul et donc à moindre coûts, je ne dépends pas de gros budgets. J’ai donc moins besoin de penser à l’argent et au succès potentiel de mes albums. Cela me permet de rester libre.

Votre marque de fabrique, c’est aussi l’utilisation des claviers vintage. Pouvez-vous nous parler de votre rapport à ces instruments?

A l’origine, je joue du piano. J’ai commencé à l’âge de huit ans. Ce qui m’a tout de suite plu, c’est le rapport tactile à cet instrument, sentir qu’il y a sous mes doigts de la vraie mécanique. Dans les années 80, j’ai essayé de me mettre aux synthétiseurs. Mais je n’ai pas aimé. Je ne sentais plus cette mécanique sous mes doigts. En lisant quelques notices, situées au dos des pochettes de disques des années 70, j’ai découvert l’existence des claviers vintage: le clavinet, le Moog, le Würlitzer… Je les ai testés et je me suis tout de suite senti à l’aise. Depuis, j’utilise beaucoup ces instruments. Pas pour recycler le passé mais pour les emmener dans le futur avec de nouvelles sonorités.

Demain soir, vous ferez halte à Begnins après avoir joué à l’Usine à gaz et à Paléo. Vous commencez à connaître la région?

Oui, et à chaque fois l’accueil du public est super. Celui des professionnels aussi. Ca paraît bête mais c’est vraiment important. Si on est bien accueilli en coulisses, qu’on a passé une bonne journée, bien mangé, cela ressort sous nos doigts au moment du concert.

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