Cette année, c’est la thématique de la famille, traditionnelle ou nouvelle, qui sera à l’honneur de Visions du Réel. Alors que la sélection Focus sera consacrée à l’Afrique du Sud. Rencontre avec Luciano Barisone, directeur artistique de la manifestation depuis sept ans et dont c’est la dernière édition.
Pourquoi la thématique de la famille?
Nous vivons une période de forte exclusion et donc en réaction, la demande d’inclusion et d’appartenance est puissante. C’est ainsi que des «familles» nouvelles se forment. Il faut savoir que le thème n’est pas défini en amont, mais qu’il s’impose très naturellement une fois que notre sélection est arrêtée. En même temps c’est logique, le cinéma du réel traite de son temps, il est donc naturel qu’une thématique commune émerge.
Avec près de 180 métrages à l’affiche, le programme du festival peut donner le tournis. Un immanquable selon vous?
Je conseil au festivalier de se comporter comme un explorateur et de choisir les films qu’il compte aller voir un peu par hasard. C’est comme ça que l’on peut découvrir des pépites et se laisser surprendre. Et puis ne pas aimer un film, c’est aussi une expérience enrichissante.
Cette 48e édition sera votre septième et dernière en tant que directeur artistique, si vous deviez retenir une chose de cette aventure...
Nous avons rendu le festival plus populaire avec notamment la sélection Grand angle qui rassemble des films accessibles et reconnus. Depuis 2011 la fréquentation a pratiquement doublé, en 2016 le festival a accueilli près de 40 000 visiteurs. Une belle progression en si peu de temps!