Il a beaucoup été question de responsabilité, ce lundi soir lors de la séance du Conseil communal de Nyon. Les uns, ceux qui militaient pour la hausse d’impôt demandée par la Municipalité pour juguler les effets de la péréquation et de la RIEIII (et contenir un déficit budgetté à 8,6 millions), enjoignant les autres à penser davantage «à l’avenir de notre ville, plutôt qu’à la politique», dixit l’indépendant Pierre Girard. Et les autres, PLR et UDC, mutiques et sans la moindre réaction durant le débat, si ce n’est un rapport de minorité disant tout le mal qu’ils pensent de la gestion de la commune, de l’attitude du canton, de la péréquation, de la RIE III et, évidemment, de cette hausse d’impôt de 4 points.
A l’exécutif aussi, on demande de faire preuve de responsabilité. Municipal des finances, Claude Uldry insiste d’abord sur le fait que, «même en supprimant toutes les subventions et tout entretien des routes et immeubles de la ville», il ne sera pas possible d’économiser les six millions que rapporterait la hausse d’impôts. Le syndic Daniel Rossellat a, lui, insisté sur l’unanimité de la Municipalité pour cette hausse. «Une municipalité composée de deux PLR, un Vert’lib, un Indépendant, deux socialistes et un hors parti», a-t-il rappelé.
Visiblement, la droite avait arrêté une position claire (et statique): on ne dit rien, on ne bouge pas, on vote non. «Votre mutisme vous appartient, a ironisé le Vert Yvan Rytz. Au bruit des bottes, vous préférez celui des stylos. Votre comité référendaire est visiblement déjà constitué, bravo à vous.» Car oui, c’est sans doute dans les urnes que se jouera ce passage de 61 à 65 points. Quand bien même le Conseil a largement accepté de suivre la Municipalité par 51 «oui» (39 «non» et 1 abstention).