Du haut de ses 17 ans, Eliot Du Sordet, sait mettre à l’aise. "Quel tour te ferait plaisir?", demande-t-il d’entrée, attablé au Cactus Jack de Nyon, quelques minutes après les cours. Doigts et poignets habiles, le gymnasien au regard malicieux manipule ses cartes avec une étonnante dextérité. Après quelques mouvements, les yeux de son interlocuteur se remplissent d’admiration: "Comment as-tu fait pour que mon deux de cœur disparaisse?" Magicien depuis deux ans, Eliot est membre du Club des Magiciens de Lausanne (CML), association chargée de l’organisation du spectacle «Les Anneaux Magiques», qui aura lieu ce samedi à Beausobre (lire encadré). "C’est un camarade de classe qui m’a initié à la magie", partage-t-il. Depuis, ses lectures sur le sujet lui ont enseigné les ficelles du métier de magicien. Ses nombreuses heures d’essai lui ont forgé une grande habileté, qui n’était pas innée: "A l’école obligatoire, j’étais très maladroit, surtout aux travaux manuels." Ses cartes et son rubik’s cube l’accompagnent quotidiennement, jusque sur le vélo. "Je fais aussi des tours avec des pièces ou des bagues. Généralement, les gens stressent un peu plus", sourit-il. Entre deux tours, il devine le signe astrologique de son invité, car le mentalisme est aussi à sa portée.
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