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Paléo oscille entre punk à vif et pop-rock chic

Pour sa deuxième journée, le festival nyonnais a accueilli le rock oldschool des Pixies et de Midnight Oil avant de s'enflammer sur la pop sophistiquée de Arcade Fire. Récit.

20 juil. 2017, 03:53
Le show coloré d'Arcade Fire, mercredi soir, sur la grande scène de Paléo

Soleil de plomb, à nouveau, en ce mercredi à Paléo. À l’ombre du Club Tent, les premiers curieux se faufilent déjà pour écouter les Zurichois de Len Sander et leur pop atmosphérique. Mais la plaine de l’Asse est encore calme peu avant 17 heures. Les premiers gobelets se font servir en pression, alors que l’herbe sèche aux abords de la grande scène se fait piétiner par les impatients présents pour Midnight Oil.

Perles de sueur

Toujours debout, les rockeurs australiens, auteurs du tube incontournable «Beds Are Burning» à l’aube des années 90, assènent leurs premiers riffs de guitare. Malgré sa reformation en 2016, on attendait peu du groupe de l'ancien ministre de l'éducation australien Peter Garrett. Pourtant, les perles de sueur sur son crâne nu tiennent moins de la chaleur assommante que d’une énergie folle à cogner les planches. Un plaisir non dissimulé pour un show brut honorable.

Ce qui accentuera la mollesse de Temples qui, malgré leur jeune âge, ne parviennent pas à faire décoller les Arches en enchainement de concert. Le rock psyché trempé dans les 70’s du quatuor chevelu ne semble jamais habité. Malgré une exécution carrée des morceaux et un son aux petits oignons, le groupe britannique n’a d’excentrique que les motifs colorés de ses chemises.

Âme punk

Plus dégarnis capillairement mais bien plus punk dans l’âme, les quinqua de Pixies prennent le relai de l’autre coté du terrain. Regroupés de façon intimiste au centre de la grande scène, les quatre Américains déploient un rock à vif. Toujours aussi désinvolte, Frank Black pousse des braillées sur ses accords distordus, camoufle les quelques fausses notes qui se seraient échappées. Mais la fatigue du combo de Boston ne ternit en rien le plaisir des fans venus pour savourer un répertoire allant au delà du mythique «Where Is My Mind».

Sombre et chic

Au même moment, la scène du Détour propose une découverte rafraichissante. L’electro-pop sombre et chic de Fishbach s’impose comme une révélation. La voix grave et cassée de la jeune française s’aventure vers un rock fantomatique, parfois mélancolique, et totalement incarné. À suivre.

Aux alentours de 22h, une masse de festivaliers se serre comme des sardines du coté des Arches pour applaudir Julien Doré. Difficile de se faufiler pour espérer lorgner le lover à la voix de velours qui présente son dernier album «&». À peine le temps pour un «Kiss Me Forever» que l’on brave la foule pour aller réserver sa place près de la grande scène pour Arcade Fire.

Ambiance feelgood

Entrée des Montréalais sur des synthés planants. Avant d’envoyer les accords bondissants de «Everything Now», single pop énergique du nouvel album du même nom attendu pour la fin du mois. Le groupe n’aura pas de mal à enflammer Paléo, bouillonnant à chaque enchainement de tubes aux orchestrations sophistiquées. Après avoir adressé un «Danke Schön» un peu maladroit, le frontman Win Butler se pare en showman sauvage, volant un appareil photo pour s’amuser sur scène. En live, les musiciens d’Arcade Fire déploient un son pêchu et efficace. Et ne manquent pas de sympathie. Une ambiance feelgood avant de continuer la soirée sur les beats électroniques de Rone.

 

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