Alors qu’il n’affichait pas encore 18 ans et qu’il n’avait que sa maman pour manager, Johnny Hallyday avait mis Nyon en émoi, en février 1961. En tête d’affiche d’un gala de variétés baptisée «Paris Rendez-vous», il avait mobilisé contre lui le directeur des écoles et les concierges de la salle communale.
Le premier s’était fendu d’une circulaire interdisant à ses élèves de débourser entre 3 et 10_francs pour assister au concert du «plus célèbre chanteur de rock and roll européen, best-seller du disque et des juke-boxes», comme le décrivait l’annonce publicitaire. «Contrairement à ce que pensent certains de nos élèves, le spectacle de Johnny Hallyday n’a pas les qualités qui nous permettent de laisser nos élèves y assister. Je vous serais obligé de le leur dire et de leur signaler qu’un contrôle de police sera exercé.»
Qu’à cela ne tienne, la salle était pleine à craquer en ce mercredi 15...