«Je partirai de Crans-près-Céligny et arriverai à Nyon vers 10h30, avant de prendre le bateau de 11h30 pour Lausanne, retrouvons nous au débarcadère, vous ne pourrez pas me rater», nous avait-il dit au téléphone vendredi dernier. En effet, le lendemain à l’heure dite, la voilà qui arrive le long des quais, entourée de ses cinq animaux et de proches qui l’ont accompagnée pour ce dernier bout de route.
Chemisier, short, chaussures de montagne et teint halé par le soleil, Béatrice Mardon Eggler s’empresse de faire les présentations. «Voici Sarastro et Papageno (ndlr, les deux boucs), le petit chien c’est Berylla, il y aussi les deux samoyèdes, Iksa et Elisée, ça s’écrit comme Elisée Reclus, le premier anarchiste de France.»
Tout ce petit monde est tenu par un jeu de cordes, ville oblige. «La plaine, c’est galère, explique la Valaisanne, les animaux détestent les routes et les voitures. En montagne, ils sont libres, je les laisse se balader.» Quelques touristes approchent tandis que nous bavardons sur le débarcadère. «Ce sont des chèvres?», demande l’un d’eux. «Non, des boucs», répond Béatrice. «Et vous avez voyagé avec eux?»
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