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Une initiative genevoise à la chasse aux panneaux publicitaires

Une initiative populaire pour interdire la publicité commerciale dans les rues de la Ville de Genève a été présentée mardi. Les auteurs ont quatre mois pour réunir les 4000 signatures.

04 juil. 2017, 14:54
/ Màj. le 04 juil. 2017 à 15:01
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Le projet a été présenté par des collectifs en lutte contre le mondèle économique actuel. Par cette mention, ils veulent limiter la publicité commerciale par voie d'affichage dans les rues. 

Les affiches publicitaires sont comparée à de la pollution visuelle. "Même si on n'en veut pas, on est agressé, et on ne peut rien faire", a déploré devant la presse Emmanuel Deonna, élu socialiste au Conseil municipal de la Ville de Genève. C'est pourquoi l'initiative vise une réflexion sur ce sujet, l'idée ayant émergé en début d'année lorsque les panneaux publicitaires avaient été vierges pendant plusieurs semaines. "Cet événement a été un déclic", a avoué M. Deonna.

En janvier dernier, la Ville de Genève venait de confier la gestion de ses panneaux d'affichage à une nouvelle société privée. Le temps de la transition, les panneaux étaient restés blancs et les habitants en avaient profité pour dessiner et écrire des messages.

Grandes entreprises visées

L'initiative vise les grands groupes qui lancent de grande campagnes de publicité à grands renforts d'affiches. Elle tolère les affiches à caractère culturel, des milieux associatifs, mais également de petits commerçants. Ces derniers pourraient ainsi faire de la réclame pour leur magasin. 

La question de la réappropriation de l'espace urbain par les citoyens, et au-delà, sur la façon de consommer de la société actuelle, doit être posée, a estimé Jean Rossiaud, membre du parti des Verts. Les auteurs de l'initiative défendent une société favorisant le partage.

En se passant des revenus que lui rapporte la publicité commerciale par voie d'affichage, la Ville de Genève perdrait 3,5 millions de francs par année. Un coût que les initiants considèrent comme marginal, par rapport au budget de la municipalité, estimé à un milliard de francs.

L'idée n'est pas nouvelle, car d'autres petites communes genevoises ont déjà fait le pas et ont éradiqué la publicité commerciale sur la voie publique. A Fribourg, un front de libération publicitaire s'active aussi pour la même cause.

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