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Genève: des avocats usent de procédés douteux pour le compte d'un Koweïtien du CIO et de la FIFA

Des avocats genevois et un cheikh koweïtien résident de Trélex sont inculpés pour faux dans les titres. Les individus sont soupçonnées d'avoir mis au point un plan basé sur une fausse vidéo qui aurait servi à un arbitrage truqué. Le litige porte sur l'authenticité de cette vidéo.

17 sept. 2016, 16:17
Le cheikh Nasser Al Mohammad Al Sabah est le possible successeur de l'émir du Koweït.

Trois avocats de Genève et un cheikh koweïtien, Ahmad al-Sabah, membre du Comité international olympique et du comité exécutif de la FIFA, ont été inculpés par la justice genevoise. Ils seraient impliqués dans une affaire de faux arbitrage portant sur une vidéo.

Interrogé par l'AFP, le porte-parole du Ministère public de Genève a indiqué, sans donner leurs noms, que quatre personnes étaient inculpées, pour "faux dans les titres". Il confirmait une information publiée vendredi sur le site en ligne du journal Le Temps. La justice genevoise s'est refusée à fournir toute autre information.

L'affaire a commencé en juin 2015 avec le dépôt d'une plainte pénale à Genève de Nasser al-Sabah à l'encontre trois avocats de la place et le cheikh. Nasser al-Sabah est un des hommes forts du régime koweitien et possible successeur de l'Emir du Koweit, âgé de 87 ans.

Ces quatre personnes sont soupçonnées d'avoir mis au point un plan basé sur une fausse vidéo qui aurait servi à un arbitrage truqué. Le litige porte sur l'authenticité de cette vidéo. Un arbitrage a été demandé.

Sur la base d'expertises, l'arbitrage, rendu par un avocat genevois, a conclu en mai 2014 que la vidéo était authentique. Mais d'autres enquêtes ont conclu le contraire. Ahmad al-Sabah, lui aussi potentiel successeur de l'Emir, a fini par présenter des excuses publiques à la télévision koweitienne, le 26 mars 2015.

Réputation de Genève écornée

Selon les avocats de cheikh Ahmad, leur client a présenté ses excuses sous la contrainte. En outre, il "collabore à l'enquête", n'est "pas le commanditaire de l'arbitrage" et "conteste les faits qui lui sont reprochés". La police genevoise a déjà procédé à plusieurs interrogatoires et perquisitions.

De source proche de l'enquête, on indique que cette affaire est sensible. Elle pourrait nuire à la réputation de Genève en tant que place internationale de l'arbitrage. Ce type de procédure est couramment utilisé par les entreprises pour régler des différends en dehors des tribunaux.

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