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Genève: la solution à l'immigration de masse dans le renforcement des droits

Pour la Communauté genevoise d'action syndicale, la préférence nationale n'amène pas de solution à l'immigration de masse mais le renforcement des droits des salariés oui.

26 oct. 2016, 16:26
La solution à l'immigration de masse dans le renforcement des droits des salariés?

Le projet de mise en oeuvre de l'initiative "contre l'immigration de masse" qui envisage d'instaurer une préférence nationale n'a pas les faveurs de la Communauté genevoise d'action syndicale (CGAS). Pour cette dernière, la solution passe par un renforcement des droits des salariés.

La préférence nationale n'amène pas de création d'emplois supplémentaires et n'est pas une réponse au dumping salarial, a souligné mercredi la présidente de la CGAS Manuela Cattani. Selon la syndicaliste, elle ne fera que "stigmatiser les migrants" et diviser les salariés "pour le plus grand profit du patronat".

Pas d'impact sur le chômage

La préférence indigène light négociée aux Chambres fédérales est vendue comme une manière de combattre le chômage, alors que ce n'est pas vrai, le chômage n'étant pas lié à la libre circulation des personnes, a pour sa part relevé Alessandro Pelizzari, le vice-président de la CGAS.

Selon lui, le chômage à Genève est essentiellement dû à un déséquilibre du marché du travail. Des postes à haute valeur ajoutée sont créés alors qu'en même temps des emplois dans l'industrie disparaissent. La libre circulation n'est pas responsable de ce problème. Affirmer le contraire est de l'enfumage, a-t-il noté.

Des droits plutôt que des frontières

Pour la CGAS, seul un renforcement des droits des salariés permettra de sortir de l'ornière. La communauté va notamment continuer à se battre pour obtenir des garanties au niveau salarial, accentuer la surveillance du marché du travail, alourdir les sanctions en cas de faute et améliorer la protection contre les licenciements.

Pour qu'une majorité de la population adhère à la libre circulation, il faut accorder plus de droits aux travailleurs, a insisté M.Pelizzari. Selon le syndicaliste, de nombreuses personnes qui ont voté en faveur de l'initiative "contre une immigration de masse" sont des salariés qui ont eu peur pour leur avenir.

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