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Genève: six ans de prison requis contre l'ex-entraîneur de football abuseur

La justice genevoise a requis 6 ans de prison contre l'ex-entraîneur de football accusé d'avoir abusé de 26 garçons qu'il avait attiré sur les réseaux sociaux en se faisant passer pour une femme. Verdict vendredi.

26 sept. 2017, 18:15
Verdict vendredi.

Le procureur Yves Maurer-Cecchini a requis mardi 6 ans de prison contre l'ex-entraîneur de football de 24 ans accusé d'avoir abusé, à des degrés divers, de 26 garçons qu'il avait piégés sur les réseaux sociaux, de 2009 à 2013. La défense, de son côté, a demandé aux juges du Tribunal correctionnel de Genève d'éviter une réincarcération du prévenu.

"Je suis vraiment désolé de tout ce qui s'est passé", a déclaré l'accusé à la fin des débats. Le prévenu, qui a effectué dix mois de détention préventive et comparaissait libre à son procès, a souhaité à ses victimes "le meilleur pour la suite". Le Tribunal correctionnel rendra son jugement vendredi.

Machiavélique

L'accusé avait mis au point un système "sophistiqué et machiavélique", selon les termes du procureur, pour assouvir ses pulsions homosexuelles refoulées. Il s'était créé une fausse identité féminine sur internet qui répondait au prénom de "Lucie". Il entrait ensuite en contact avec ses victimes avec ce profil.

 

>> Lire aussi: Genève: ex-entraîneur de foot, il abusait de garçons en prenant l'identité d'une femme sur le Net

 

L'accusé a agi comme un prédateur, a insisté M.Maurer-Cecchini. Il a plongé des mineurs dans la souffrance et dans la honte. Avocate de plusieurs plaignants, Lorella Bertani a insisté sur la confiance brisée des victimes, qui considéraient l'accusé comme un grand frère, un ami, un confident.

Mamans perspicaces

Le pot aux roses a été découvert grâce à la perspicacité de deux mères: inquiètes du comportement de leur fils, elles sont allées fouiller dans leurs téléphones portables. Sans cette intervention, le système mis au point par l'accusé aurait perduré, a souligné le procureur.

Nicolas Gurtner et Xavier Copt, les avocats du prévenu, ont plaidé pour que leur client ne retourne pas en prison. Libéré après une détention préventive de dix mois, l'accusé a été soumis à des mesures de substitution sévères pendant trois ans, comme la privation d'internet ou l'interdiction de fréquenter des jeunes.

Depuis les faits, l'ex-entraîneur de football est devenu plus mature, responsable et accepte son attirance sexuelle pour les hommes, ont relevé ses avocats. Selon eux, une peine ferme pourrait briser son existence. Les avocats des plaignants ont demandé, pour leur part, une condamnation sans circonstances atténuante.

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