Dominique Warluzel va pouvoir rester à la clinique des Grangettes. Le Tribunal fédéral donne provisoirement son feu vert au désir de l'avocat genevois. En décembre dernier, le Service d'application des peines et mesures (SAPEM) avait ordonné l'entrée de Dominique Warluzel à la clinique de Belle-Idée pour y suivre un traitement institutionnel. La Cour de justice avait jugé irrecevable un recours du célèbre avocat contre cette décision.
Saisi de ce différend entre les autorités genevoises et Dominique Warluzel, le TF lui accorde l'effet suspensif avant de rendre une décision sur le fond du litige. "Il est constant que le requérant souffre de graves troubles de la santé non seulement psychique mais en particulier somatique nécessitant une prise en charge thérapeutique aiguë", explique Mon Repos.
Poursuivre les traitements
A ce stade, poursuit le TF, il n'est pas exclu qu'un transfert immédiat de Dominique Warluzel à la clinique de Belle-Idée entraîne une interruption des traitements en cours dommageable à sa santé. Par conséquent, rien ne justifie que la décision du SAPEM de transférer le célèbre avocat à Belle-Idée soit immédiatement mise en oeuvre.
En octobre dernier, au terme d'une procédure simplifiée, l'ancien ténor du barreau genevois avait été condamné par le Tribunal correctionnel de Genève à une peine de prison de 30 mois, dont six mois ferme, pour tentative de meurtre par dol éventuel. La peine, prononcée au terme d'une procédure simplifiée, avait été suspendue au profit d'un traitement en institution.
L'avocat se bat avec une aide-soignante
En janvier 2016, alors qu'il logeait dans une suite de l'hôtel La Réserve à Genève, Dominique Warluzel avait eu une altercation avec une aide-soignante. Dans un premier temps, il avait collé son revolver chargé sur la tête de son aide-soignante, puis il avait ensuite fait feu dans sa direction, sans la blesser.
Victime d'un AVC en 2013, Dominique Warluzel souffre depuis d'une paralysie partielle. Il avait ensuite entamé une rééducation. ll a déjà passé 96 jours en détention provisoire au quartier cellulaire des HUG. L'homme de loi a versé 170 000 francs à son aide-soignante à titre d'indemnisations.