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Le procès en appel d'un chef de police suisse et guatémaltèque Erwin Sperisen s'ouvre

Le procès en appel de l'ancien chef de la police nationale civile du Guatemala Erwin Sperisen, condamné à la prison à vie en juin 2014, s'ouvre lundi devant la Chambre pénale d'appel et de révision de Genève. Les débats doivent durer une semaine. Erwin Sperisen va plaider son acquittement complet.

01 mai 2015, 13:52
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Le procès en appel d'un chef de police suisse et guatémaltèque Erwin Sperisen s'ouvre lundi
  

Le procès en appel de l'ancien chef de la police nationale civile du Guatemala Erwin Sperisen, condamné à la prison à vie en juin 2014, s'ouvre lundi devant la Chambre pénale d'appel et de révision de Genève. Les débats doivent durer une semaine. Erwin Sperisen va plaider son acquittement complet.

 

En première instance, le double national suisse et guatémaltèque de 44 ans avait été reconnu coupable d'avoir pris part à l'exécution extrajudiciaire de six détenus et d'avoir abattu lui-même un prisonnier, lors d'une opération de grande envergure visant à reprendre le contrôle de la prison guatémaltèque de Pavon, en 2006.

En revanche, Erwin Sperisen avait été acquitté des charges de trois autres assassinats de prisonniers qui s'étaient évadés du pénitencier "El Infernito" en 2005. Le Ministère public genevois va demander que l'ex-chef de la police guatémaltèque soit aussi déclaré coupable des accusations dont il a été blanchi en première instance.

Beaucoup d'incidents

Le procès en appel devrait s'ouvrir sur une série d'incidents. "Toutes nos réquisitions de preuves ont été refusées et nous allons les réitérer", a relevé Giorgio Campa, l'un des avocats d'Erwin Sperisen. La défense va aussi demander la présence à Genève de la mère d'une des victimes, plaignante dans cette affaire.

Erwin Sperisen, qui se trouve détenu à la prison de Champ-Dollon, est d'attaque pour ce procès en appel, a fait savoir M.Campa. "Il continue de clamer sa totale innocence". L'ancien patron de la police du Guatemala, véritable colosse qui était surnommé le "Viking", reçoit une fois par semaine la visite de sa famille.

Au cas où elle n'obtiendrait pas gain de cause en deuxième instance, la défense d'Erwin Sperisen est prête à continuer le combat en saisissant le Tribunal fédéral. "Nous irons même jusqu'à Strasbourg, devant la Cour européenne des droits de l'homme, s'il le faut", a fait savoir M.Campa.

Les ONG mobilisées

Le procès d'Erwin Sperisen est suivi attentivement par les ONG qui luttent contre l'impunité en Amérique centrale et qui avaient dénoncé l'ancien patron de la police guatémaltèque auprès de la justice genevoise. Elles espèrent la confirmation de la condamnation en deuxième instance.

Erwin Sperisen était venu se réfugier en Suisse en 2007. Plusieurs ONG se sont alors mobilisées pour que le double national suisse et guatémaltèque soit arrêté et traduit en justice. L'ancien chef de la police nationale civile a été interpellé à Genève en août 2012, puis placé en détention provisoire jusqu'à son procès de l'an dernier.

La défense d'Erwin Sperisen a tenté à plusieurs reprises d'obtenir la récusation du procureur genevois Yves Bertossa dans cette affaire. Elle avait notamment mis en avant ses liens passés avec l'association TRIAL, qui a été très active dans l'arrestation de l'ex-haut fonctionnaire du Guatemala.

 

 

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