"Nous devons appréhender des problèmes de plus en plus complexes", a relevé le conseiller d'Etat Pierre Maudet devant la presse. La stratégie sécuritaire cantonale doit notamment tenir compte d'une question comme le vieillissement de la population. Il s'agit d'assurer la sécurité des déplacements des personnes âgées, de plus en plus nombreuses.
Parallèlement, la population doit aussi être préparée et rendue attentive aux dangers. L'objectif est d'informer les gens sans les faire paniquer. "Il faut thématiser en dehors de l'urgence", a souligné le magistrat, responsable du Département de la sécurité et de l'économie.
La question de la résilience d'une société est primordiale. Il faut éviter que des terroristes, par leurs actes, conduisent à la disparition de l'Etat de droit. M. Maudet a évoqué le cas israélien comme exemple de résilience. La coopération nécessaire à différents niveaux et entre différentes entités a aussi été soulignée.
"Nous avons du retard"
Genève doit en outre apprendre à mieux protéger ses infrastructures. Dans le domaine des aéroports, "nous avons du retard en Suisse", a fait remarquer M. Maudet. A Bruxelles, les répercussions économiques de l'attentat qui a frappé l'aéroport de la capitale belge sont encore présentes un an après, a-t-il noté.
Enfin, il faudra revenir sur certaines traditions, a ajouté le conseiller d'Etat. Plusieurs structures sont dépassées par rapport aux menaces d'aujourd'hui. Le magistrat a mentionné la protection civile, qui devra revoir sa mission, ou encore le dispositif en cas de catastrophe OSIRIS qui devra être repensé.
Le travail de Genève est dans la parfaite continuité de ce qui se fait sur le plan national, avec le rapport sur la politique de sécurité de la Confédération, a de son côté expliqué André Duvillard, délégué au Réseau national de sécurité (RNS). Genève est le premier canton à se livrer à cet exercice, a-t-il indiqué.